Le magnétisme et l’utilisation de l’aimant

Comme nous l’avons déjà souligné, le magnétisme est indissociable de la magnétite, la roche qui attire le métal. Si les magnétiseurs utilisent principalement aujourd’hui leur « fluide magnétique » pour soulager les personnes, les magnétiseurs utilisaient traditionnellement l’aimant pour soigner. Cette technique existe encore aujourd’hui et retrouve ses lettres de noblesses, notamment à travers la vente d’aimants thérapeutiques (la magnétothérapie) dans les pharmacies.

A – Comment s’utilise la pierre de magnésie dans les premiers temps ?

Si l’on trouve des traces d’utilisation de l’aimant depuis les temps les plus anciens, aucun élément écrit ne nous permet de savoir comment il était utilisé. On en trouve de nombreuses références chez les Grecs. Hippocrate par exemple le conseil en ingestion pour favoriser la fécondité. Pline évoque cinq sortes de pierres d’aimant en fonction de sa provenance : Magnésie, Ethiopie, Béotie, Alexandrie et en Asie en distinguant également leurs couleurs du blanc (avec aucune force) au noir en passant par le bleu d’Ethiopie et le rouge (qui attire les autres aimants). ou comme purge mais sous quelle forme ? Poudre, polie, de petite taille… ?

B – Les premières traces écrites chez les médiévaux

Ce sont chez les auteurs médiévaux que l’on va trouver une abondante littérature sur l’utilisation de l’aimant dans les soins. Il existe certaines utilisations qui prêtent à sourire aujourd’hui comme celle proposée par Marbode pour savoir si une femme est chaste : « prend la pierre nommée magnes, qui est de couleur de fer, (…) suppose donc cette pierre sous la tête de la femme, et si elle est chaste, elle embrasse son mari, ou sinon elle cherra du lit ».

C’est Paracelse qui en énonce véritablement les premières utilisations massives pour guérir les plaies. La pierre est broyée et mélangée à différentes substances (dont certaines fois l’urine du client) avant d’être mise en pansement sur la plaie. Cette pierre sert également non seulement à attirer hors du corps certains objets métalliques (flèches, balles…) mais également pour de nombreuses maladies. Elle rétablit le lien déjà démontré mais dont nous n’avons pas de trace écrite entre l’aimant terrestre et le magnétisme cosmique, thèse reprise par Mesmer malgré l’affirmation qu’il porte de n’avoir jamais lu ses œuvres.

C – Le XVIIe siècle et la révolution de l’aimant artificiel

Cette piste de soin va être mis en exergue par Athanase Kircher qui propose un traité de l’utilisation de l’aimant. Il propose l’ouvrage Magnetismus Medicinalium dont une grande partie en consacre l’utilisation thérapeutique. Cet auteur marque une phase de transition car le XVIIe siècle est une période de rupture pour l’utilisation de la pierre de magnétite grâce à la métallurgie qui met au point la trempe de l’acier qui permet de fabriquer des aimants permanents dont on pourra donner la forme souhaitée pour un prix bien moindre. Son utilisation va alors se répandre, notamment en dentisterie par attouchement de la dent douloureuse, mais aussi pour les paralysies, les troubles de l’entendement et la goutte.

C’est ainsi que le Père Hell, physicien et astronome Viennois, utilise les aimants qu’il a fabriqué et qu’il va prêter à Mesmer pour soigner les malades. Ce dernier débute sa carrière de magnétiseurs sur les traces du Père Kircher et de Van Helmont en utilisant les aimants artificiels.

D – La fin du XVIIIe siècle et l’explosion de l’utilisation de l’aimant

Alors que Mesmer va rapidement abandonner l’utilisation de l’aimant, cette technique est très en vogue chez les magnétiseurs. Hannemann s’intéresse à cette influence « subtile » de l’aimant sur l’homme. L’abbé de Noble utilise l’aimant, le fabrique et le vend également dans la capitale.

L’engouement est tel que la Société royale de Médecine se saisit du sujet et propose un rapport publié en 1779 par les docteurs Andry et Thouret montrant de manière objective l’utilisation, preuves et documents joints en appui, du rôle des aimants.

E – XIXe siècle : une disparition presque totale

Plusieurs éléments signent un coup d’arrêt presque brutal et total de l’utilisation des aimants dans le cadre des soins, à la fois par le corps médical mais également par les magnétiseurs.

La révolution française tout d’abord a bouleversé l’organisation de la France qui se réorganise. Avec l’arrivée d’une plus grande scientificité, l’utilisation de l’aimant est encore utilisée par le corps médical avec une orientation progressive vers l’effet anesthésiant de l’aimant. Du côté des magnétiseurs, le travail de Mesmer est sans conteste sur la quasi disparition de cette utilisation dans la profession. Lors de son arrivée à Paris, il procède à des guérisons « miraculeuses » sans aucune utilisation de l’aimant. C’est ce que retiendront les magnétiseurs qui oublient l’utilisation du baquet qui en contenait !

F – Aujourd’hui

A l’exception de l’utilisation faite de l’aimant par Paracelse sous forme de conglomérat appliqué sur une plaie, l’utilisation de l’aimant dans le magnétisme minéral a toujours été utilisé de manière constante et partagée tant par le corps médical que par les magnétiseurs.

Cette utilisation revient légèrement sur le devant de la scène avec la possibilité d’acheter des aimants « médicaux » dans les officines. Pourquoi donc ne pas suivre un stage en magnétisme afin d’appréhender tous ces éléments ? Les stages magnétismes peuvent se faire sur place ou à distance.

Exercice pratique :

L’utilisation de l’aimant se fait de manière très simple en utilisant un aimant que l’on va poser sur la partie douloureuse de quelques heures à quelques jours. Pour les pathologies chaudes ou froides, la notion de polarité reprend le devant de la scène. Vous trouverez en pharmacie ou sur internet des aimants avec positionné la polarité de chaque côté, ce qui vous permettra d’agir en fonction de la douleur : du moins sur une brûlure (qui est chaude = +) du plus sur une douleur froide (arthrose).

 

Les précédents modules vous ont enseigné comment vous allez pouvoir utiliser l’énergie de votre corps afin d’apporter du soulagement à la personne qui est venue vous voir. Si jusqu’au Moyen-Âge, on disait que le magnétiseur « prenait le mal », il est préférable aujourd’hui, pour votre santé, pour durer dans le temps, d’accompagner les personnes sans en prendre les douleurs.

Si tel n’est pas le cas (expériences que beaucoup d’apprentis magnétiseurs relatent), vous allez sentir en vous la douleur de la personne. Elle a une sciatique et vous allez sentir pendant deux trois jours des difficultés pour marcher. Est-ce à dire que vous avez une sciatique ? La réponse est négative. Le magnétiseur n’agit pas directement sur le corps physique à l’image du rebouteux mais sur les corps énergétiques. C’est eux qui vont vous transmettre cette information et vous aurez l’impression d’avoir dans votre corps physique cette douleur. Il va vous falloir après la séance un à trois jours de repos pour évacuer cette information qui va disparaître en puisant votre énergie

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *